13 mai 2007
Une aube pâle...
Une aube pâle emplit le ciel triste;le rêve,
Comme un grand voile d'or,de la terre se lève.
Avec l'âme des roses d'hier,
Lentement montent dans les airs
Comme des ailes étendues,
Comme des pieds nus et très doux,
Qui se séparent de la terre,
Dans le grand silence à genoux.
L'âme chantante d'Eve expire,
Elle rêve,la voix qui murmure,
Le frisson des choses,le souffle flottant
Sur les eaux et sur les plaines,
Parmi les roses,et dans l'haleine
Divine du printemps.
En de vagues accords,où se mêlent
Des battements d'ailes,
Des sons d'étoiles,
Des chutes de fleurs,
En l'universelle rumeur
Elle se fond,doucement,et s'achève,
La chanson d'Eve.
Charles Van-Lerberghe
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