Brel...tu aurais du!
On t'aime encore...tu sais!
Et on ne peut oublier
Le jour où tu nous as quittés.
Les alizés t'ont pris...t'ont gardé.
Ce n'est pas contre la bise
Que tu t'es battu aux Marquises.
Il se peut qu'en ton âme nue
Tu luttes et sues encore...
Et que là-bas dans ton coin,
Tu parles de nous,avec Gauguin...
Mais puisque la Mathilde est revenue,
Pourquoi ne rentres-tu pas au port?
car au-delà de la mort
Nous,on t'aime encore!
Dans les cornes de brume venues du nord
De Knokke,on t'entendrait encore
Deviser avec Jef,à l'entrée du port
d'Amsterdam.Et ton rire sonore réjouirait les marins,Madeleine,
Et les vieux qui sans haine
S'endorment doucement au salon
Près de la pendule qui dit oui...
Qui dit non...
On aurait été tous là.Les bourgeois,
Fanette,Jaurès et l'homme de la Mancha.
Pour t'honorer une dernière fois.
Pour t'apporter des lilas...
A toi qui nous as tant suppliés
De ne pas,de ne jamais te quitter!...
On sait que tu ne nous as pas trahis
Mais tu aurais dû rentrer au plat Pays.
On t'aurait confié la mer,
Celle du nord que tu préfères
Et ton corps sans bleu et sans misère
Reposerait entre Zeebruges et l'angleterre!
Et dans les vagues comme des cathédrales
Surgissant des eaux vers les étoiles
Immenses"Olympias" de Bruxelles ou d'Amsterdam
Dressées vers la lumière à fleur de lames...
On t'aurait vu par nuits claires,
Chanter en mer...Chanter en mer!!!...
Cyrilla Delaunoit
BON WEEK END!