JARDIN

LISBOA 2005

On dit que mon pays est un jardin planté en bord

de mer.

Et moi je sais que mon pays est un jardin peint en

bord de mer;

trempant les pinceaux de l'exil dans la mer et dans

les visages éprouvés.

Je sais que je ne suis pas dans mon pays même si

mon enfance prend racine dans un jardin

Toujours peint,jamais planté

et je restais toute la nuit agrippée aux barreaux du lit

dans l'espoir de connaitre le peintre,agenouillée.

Quand j'avais l'âge d'avoir l'enfance que je n'ai pas eue

aujourd'hui mes pieds mes mains sont toujours

douloureux,

Et mes yeux qui regardent ce jardin

Et mes genoux qui restent agenouillés

Je  n'ai trouvé ni fleurs ni racines hors de cette peinture

bleue

Salée et muetteJamais.

Et le peintre est mort dans un tombeau en bois au

fond de la mer.

Matilde Rosa Araujo

Comments

[christina]

NETTAH et TALIS: merci à vous deux.
Je viens de découvrir ce texte également,j'aime assez bien!

[Talis]

Merci Christina pour ce très beau poème, emprunt d'émotion et de mystère.

[Nettah]

Ce texte est superbe! Il m'a vraiment touchée!

[christina]

FRANCIS:Superbe une fois de plus, Francis!

[christina]

PLATERO:Obrigada e bem vindo! Impossivel hoje de ir o teu blog?
BRIGITTE: Oui tu as tout a fait raison.je vis dans un endroit depuis 8 ans en Belgique et c'est un village fantôme.
LA FILLE D'A COTE:Pour notre plus grand bonheur...
Oreillette:Il est long tu sais ce pont!!!Bisous